Le Festival dans les mots de Samuel Blanchette-Gagnon

Nommé l’un des jeunes musiciens les plus prometteurs du pays par CBC/Radio-Canada, Samuel Blanchette-Gagnon impressionne par sa ferveur, ses interprétations poussées et sa large palette de couleurs. Il se produit régulièrement comme récitaliste et comme soliste avec des ensembles tels que l’Orchestre Symphonique de la Côte-Nord, l’Orchestre des Jeunes de Montréal et l’orchestre de chambre Appassionata. Il a enregistré pour les Violons du Roy et avec le Quatuor Saguenay.
Diplômé avec Grande distinction du Conservatoire de Musique de Québec en piano et en musique de chambre, Samuel Blanchette-Gagnon est boursier des Jeunesses Musicales du Canada et récipiendaire de la bourse Wilfrid-Pelletier.

Parlez-nous de votre parcours musical, de vos débuts à aujourd’hui. Nous avons envie de comprendre ce qui vous a amenée à la musique et à votre instrument.

Je ne viens absolument pas d’une famille de musiciens. J’ai commencé le piano un peu par hasard vers l’âge de 7 ans. J’ai fait mes études jusqu’à la Maîtrise au Conservatoire de Québec. J’ai ensuite continué à progresser grâce à un professeur en privé, en plus des stages et des rencontres faits auprès de grands musiciens de différents horizons.

Tout au long de mon parcours, j’ai participé à plusieurs concours, jusqu’à remporter la première place au Prix d’Europe 2019 à 22 ans, ainsi que la 2e place du Tremplin International au Canada.

En parallèle de tout ça, j’ai toujours adoré faire de la musique de chambre, notamment au sein du duo violon-piano que je forme avec Marie Bégin. Ce projet nous a permis de lancer notre premier album en 2021.

Le programme de cet été vous a permis de rencontrer plusieurs acteurs internationaux du milieu de la musique classique. Qu’est-ce que vous retenez de ces rencontres et comment pensez-vous qu’elles vous guideront ? 

Le format unique des rencontres du stage laissait une grande liberté pour la discussion et nous amenait à nous sentir particulièrement à l’aise d’aborder les questions et inquiétudes qui pouvaient venir à l’esprit, quelles qu’elles soient. Nous finissions même la plupart du temps par nous rendre compte que nous partagions ces mêmes interrogations, ces mêmes incertitudes sur la suite de notre carrière : bref que nous étions tous plus ou moins au même point dans notre développement professionnel.

Par Annie Bigras

Ce fut très utile de pouvoir clarifier avec certains intervenants des points liés à des aspects concrets de la vie d’un musicien comme tout ce qui touche aux agences, aux contrats, aux labels et plus encore.
• Pouvoir discuter ouvertement de la situation actuelle du monde de la musique avec certains grands acteurs du milieu ;
• Entendre de la propre bouche de musiciens exceptionnels, ce qui les anime au quotidien ;
• Réfléchir sur la réalité de la vie de musicien et de la nécessité d’avoir un lieu à soi où l’on se sent solidement ancré

Voilà quelques exemples d’opportunités exceptionnelles qui permettent de continuer à se construire comme musicien, mais surtout comme une personne complète qui pourra faire son chemin, personnel et unique, dans l’univers artistique.

Quel concert de la saison 2022 vous a le plus marqué ?

J’ai eu la chance d’assister au concert de Matthias Goerne et d’Alexandre Kantorow à l’église de Repentigny. Ce concert d’une sincérité bouleversante jetait parfaitement bien les bases pour les rencontres et les discussions à venir, sur l’authenticité et sur les raisons pour lesquelles on choisissait de persévérer en musique. Des artistes dont l’amour de la musique et le plaisir d’être sur scène transparaissent, c’est beaucoup plus rare qu’on pourrait le penser, mais ça change tout !

Pourquoi recommanderiez-vous à de jeunes interprètes de participer à un programme de réseautage tel que celui du Festival de Lanaudière ?

Ce genre d’expérience aide à bâtir notre réseau de contacts, mais également à obtenir des éclaircissements sur les questions concrètes et moins concrètes venant de véritables acteurs du milieu musical.

Ce programme crée, entre de jeunes musiciens qui sont tous au même point de leur développement, une sorte de microcosme unique d’où peuvent émerger des réflexions fondamentales, des collaborations et des amitiés. Était-ce une coïncidence inouïe d’avoir des collègues aussi inspirants réunis au bon moment ou cela se reproduira-t-il année après année avec chaque cohorte ? Je leur souhaite !

Dans quelques années, qu’est-ce qui, selon vous, restera le plus marquant de votre expérience au programme du Festival?

Les rencontres avec les autres mentorés, en plus de certaines réflexions fondamentales exprimées par des intervenants particulièrement soucieux de donner un point de vue global de la situation de l’artiste dans le monde, resteront des éléments marquants de mon expérience.
Il est possible qu’un détail technique clarifié pendant le stage ait une plus grande importance mesurable dans l’immédiat, mais je pense que certaines vues générales sur la musique influenceront la plupart des prises de décisions pour les prochaines années. Si la base est solide, on peut construire beaucoup plus haut et beaucoup plus solidement !

À VENIR POUR SAMUEL BLANCHETTE-GAGNON

  • Samuel participe à plusieurs concours internationaux tel que la Busoni Piano Competition ;
  • Son album DEBUSSY-FRANCK SONATES POUR VIOLON ET PIANO SZYMANOWSKI MYTHES, OP. 30, enregistré avec Marie Bégin, est disponible ici.

Le projet de mentorat du Festival de Lanaudière est rendu possible grâce à la générosité de la Fondation Père-Lindsay et du Fonds Jacques-Martin.

Crédits-photos : Stéphane Bourgeois & Agence BigJaw

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