
Un homme au grand coeur
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Le Festival dans les mots de Chloé Dumoulin
Lors de sa saison 2022, le Festival de Lanaudière a eu l’immense privilège de présenter quatre concerts de William Christie et les Arts Florissants, en exclusivité nord-américaine. Deux de ces concerts ont été présentés grâce à l’appui de deux généreux donateurs : la Fondation Pierre Desmarais Belvédère et la Fondation Stéfane Foumy.
Monsieur Pierre R. Desmarais, fondateur et président de la Fondation Pierre Desmarais Belvédère depuis 2004, a accepté de nous partager ses motivations à contribuer à ce beau projet du Festival. Membre du conseil d’administration du Festival de Lanaudière pendant huit ans, dont trois en tant que vice-président, Monsieur Desmarais a également été membre de plusieurs autres conseils d’administration, notamment celui du Théâtre du Rideau Vert, du Conseil des Arts de Montréal et du Festival Montréal Baroque.
En 1960, il fonde la société Éditions Belvédère Enr. qui œuvre dans la vente et la distribution de cartes de souhaits partout au Canada. En 1970, la compagnie ajoute à ses opérations la représentation exclusive de jouets éducatifs conçus et fabriqués en Europe. En 1971, la compagnie, désormais Pierre Belvédère Inc., atteint son premier million de dollars de ventes. Dans les années 80, elle est reconnue dans tout le pays comme leader de la papeterie de communication de qualité et du jouet haut de gamme. À la fin de 1994, Monsieur Demarais vend son entreprise, qui a à l’époque des revenus annuels de plus de 12 millions
Entretien avec un grand passionné de culture et de philanthropie.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer au Festival ?
Ayant toujours eu un grand intérêt pour la musique classique, j’ai assisté à de nombreux concerts au Festival de Lanaudière. Par la suite, Me Claude-Armand Sheppard, alors président du conseil d’administration du Festival, m’a offert de devenir membre du conseil. Depuis ce temps, le Festival est dans mon ADN ! Je suis fier que les membres du conseil soutiennent la vocation du Festival depuis tant d’années, par respect pour son fondateur, le Père Fernand Lindsay.
Pouvez-vous nous décrire le Festival de Lanaudière à quelqu’un qui n’y a jamais assisté ?
Il s’agit du plus grand festival de musique classique au Canada. Depuis 45 ans, le Festival respecte sa mission première : rassembler les gens de partout autour de la musique classique pour célébrer en communion avec l’Autre et la Nature. Le Festival attire un grand public dans le décor enchanteur de l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay, en proposant une programmation de la plus haute qualité. Assister à un concert au festival, c’est un baume pour l’âme.
Vous êtes un ardent promoteur de la philanthropie culturelle. Quelle a été la bougie d’allumage de votre intérêt pour ce sujet?
J’ai travaillé toute ma vie dans le commerce et la promotion de la beauté – notamment à travers ces cartes de souhaits qui ont fait la renommée de mon entreprise dans tout le Canada. Pour moi, soutenir les organismes culturels s’inscrit comme le prolongement de mon travail.
J’ai également démarré ma fondation il y a 17 ans puisque je voulais, de mon vivant, lui donner la direction que je désirais. Je souhaite que ces mêmes objectifs soient respectés après mon départ.
Petite anecdote : j’ai retrouvé récemment mon premier testament datant de 1980, qui indiquait qu’une partie de mon héritage serait redonné à une fondation pour les arts. La philanthropie culturelle a donc toujours été importante pour moi !
Pourquoi il est important de contribuer à la culture ?
Personnellement, je crois qu’il est important de contribuer à la hauteur de nos moyens aux causes qui nous tiennent à cœur. Il y a une méconnaissance en philanthropie, qu’on croit quelquefois réservée à une élite financière. Pourtant, chaque contribution, même modeste, peut faire la différence pour un organisme !
Au Canada et au Québec, contrairement aux États-Unis par exemple, nous avons la chance que l’État appuie généreusement la culture, qui est un domaine souvent laissé pour compte en philanthropie. Par contre, comme dans toute industrie, un équilibre entre les sources de revenus est idéal pour assurer la pérennité des organisations. C’est pour cette raison que les organismes culturels comme le Festival recherchent un équilibre entre leur financement gouvernemental, la vente de billets et le financement privé.
Vous avez généreusement contribué à la venue des Arts Florissants cet été au Festival. Pourquoi ce projet a-t-il résonné avec vous?

Lorsque j’ai commencé à m’intéresser davantage à la musique classique, j’ai découvert la musique baroque grâce aux disques des Arts Florissants qui passaient souvent à la radio. J’étais donc très emballé lorsque j’ai su – en 2020 – que le groupe allait être de passage au Festival. J’ai décidé que je devais faire partie de ce beau projet : c’est un bel accomplissement dans ma vie !
Deux ans plus tard, après des embuches liées à la pandémie, j’ai été particulièrement heureux de savourer ce moment en compagnie d’un public fort enthousiaste!
Un énorme merci à Monsieur Pierre Desmarais pour votre implication au Festival de Lanaudière !